Parmi toutes les productions de l'imaginaire, la bande dessinée constitue un support didactique intéressant car il est riche, proche d'un public scolaire et souvent bien connu de celui-ci. Certaines séquences s'avèrent particulièrement efficaces pour motiver la réflexion sur la nature de l'espace et du temps et les liens qu'ils entretiennent tant dans la bande-dessinée que dans le monde physique. Nous discutons de cette question en analysant trois œuvres réalisées par Fred (série Philémon), Marc-Antoine Mathieu (série Julius Corentin Acquefacques) et Pascal Jousselin (série Imbattable). Cet article s'inscrit dans un effort de symétrisation à la physique du travail sur l'usage didactique de la bande dessinée réalisé dans le domaine des humanités.